Balade dans l'Ardèche, balade dans la Drôme, voir même dans d'autres départements, voici quelques idées (je l'espère) présentées par nos 3 photographes : Louison, Clément et de moi.

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jeudi 19 mars 2009

AIGUEBELLE (Drôme - 26) ... L'abbaye et son histoire

Aiguebelle a été fondée en 1137, aux confins du Dauphiné et de la Provence, par les moines de Morimond, quatrième fille de Cîteaux fondée en 1115 en Champagne.

Le monastère est bâti dans un vallon isolé, comme le voulait la tradition cistercienne, au confluent de trois ruisseaux, d'où le nom de "belles eaux", Aiguebelle.

Au XII° siècle, le monastère bénéficie des donations des seigneurs voisins et accroît considérablement son domaine : il possède des terres jusqu'au pied du Mont Gerbier-de-Jonc. À partir du XIV° siècle, les épreuves vont se multiplier : guerre de Cent Ans, peste noire, chute des vocations, surtout des frères convers qui entretenaient les granges et les terres. Les possessions sont pour la plupart données en bail. Après 1515, les abbés ne sont plus élus par les moines mais nommés par le roi : ce sont les abbés commendataires, extérieurs au monastère et qui ne se préoccupent donc pas toujours des nécessités de leurs moines ni de la ferveur de leur communauté. Lors de la dispersion des moines en 1791, ils ne sont plus que trois. Le monastère est alors pillé puis vendu comme bien national. Son éloignement par rapport aux voies de communication va le sauver de la démolition.

L'absence des moines durera moins de 25 ans : en 1815, un groupe de cisterciens vient faire revivre le monastère. Ils viennent de Suisse et sont issus d'un groupe de moines français de l’abbaye de La Trappe qui, sous la conduite du Père Augustin de Lestranges, ont parcouru toute l'Europe pourchassés par les armées révolutionnaires et permettent le renouveau monastique et cistercien en France après la chute de Napoléon.

La communauté d'Aiguebelle va se développer rapidement : en 1850, elle compte 233 moines, et fonder de nombreux autres monastères dont la plupart sont toujours vivants : Staouéli qui deviendra N.D. de l'Atlas en Algérie (d'où sont nés deux nouvelles communautés : N.D. de Tibhirine en Algérie et N.D. de l'Atlas au Maroc), Les Neiges en Ardèche, le Désert près de Toulouse, les Dombes au nord-est de Lyon, Acey dans le Jura puis Koutaba au Cameroun. Elle assure aussi la paternité d'une communauté de moniales : N.D. de Bon Secours (Blauvac) dans le Vaucluse.

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